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Adress :
43 rue Saint Georges
75009 Paris
France
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About
DNL gallery is a new gallery based in Paris, opening in March 2024. It is positioned as an exhibition, exploration and prospecting space dedicated to architecture in all its components.
The gallery aims to highlight the close links between the visual arts, media, contemporary culture and architecture, promoting their encounter and presenting their interactions. This is neither a confrontation between disciplines nor an eclectic selection, but a synthesis, a perspective that raises many questions. How do we select the pieces to be exhibited? Should the creative process be broken down? And what about references? Above all, how can architecture be collected?
To achieve its mission of encouraging these questions and fostering a better understanding of the built environment, the gallery will produce original works solicited from a new generation of architects, as well as selecting older works. While the most contemporary initiatives are exhibited, heritage and the history of architecture are by no means neglected.
The gallery is located in an apartment in the 9th arrondissement of Paris, offering an unusual setting for presenting architecture. An office, a living room and a storeroom will now be transformed into exhibition spaces to share architecture, its details, fragments and concepts with a specialised public, while seeking to reach as wide an audience as possible.
DNL stands for Double Neon Light, the leitmotif of exhibition spaces.
Du 14-10-24
au 21-11-24
L’exposition présentée à la DNL Gallery s’inspire du concept du Grand Tour, en cherchant à recentrer notre regard sur un Paris qui déborde. À travers ses voyages itinérants et personnels, l'artiste ne se contente pas de représenter des édifices vides de toute présence humaine : il nous plonge dans le dialogue subtil qu'il entretient avec les architectures qu'il rencontre et sur lesquelles il choisit de s'arrêter un temps. C'est une peinture du passage qui s'installe, celle d'un regard furtif posé sur un chantier en construction ou un bâtiment iconique et familier, où le fugace, le singulier et la solitude deviennent des sujets d'étude.
Architecte de formation, Nicolas puise dans les codes de son métier pour réenchanter le paysage urbain à travers sa peinture. Ses œuvres, réalisées sur des panneaux de bois issus de chantiers – chutes d’OSB, échantillons de mélaminé ou d’aggloméré – sont comme des fragments volés à la ville. Agissant en maître d'œuvre de la composition, l'architecture – par son format, ses couleurs, ses rythmes, ses textures – guide la construction du tableau et la mise en place de son récit.
Entre Paris, Bobigny, Villejuif, Cergy, et bien d’autres villes, ces situations urbaines, rencontrées au détour d’une balade, se métamorphosent dans dix-sept tableaux de petits formats. Ici, les formes architecturales jouent avec les limites, flirtent avec le cadre sans jamais s’y conformer entièrement. À l’image de l’Axe Majeur, ces constructions monumentales semblent contenues, mais le regard est toujours invité à aller au-delà des bords, à explorer ce qui échappe à la vision directe.
D’un tableau à l’autre, on bascule de l’ordinaire au singulier : un chantier pris dans le décor de la Bourse du Commerce, un bâtiment en attente du métro, une église se drapant d'échafaudages, des tours jumelles devenant des figures presque fétichisées. Ces architectures deviennent des symboles de ce double caché que l’artiste traque à travers la ville. Ce n’est pas seulement ce qui est révélé qui compte ici, mais aussi ce qui est enfoui, cette dualité sous-jacente dans chaque peinture : le construit et le vivant, l’intime et l’onirique, le fixe et le fugitif, dissimulés sous les couches de peinture, dans les ombres, dans ces détails à peine perceptibles.
Les peintures sont exposées sur des étais de chantier, rappelant la construction, à la fois de la ville et de l'œuvre elle-même. Dans ce dispositif, chaque peinture devient une fenêtre ouverte sur un fragment d’espace, suspendue entre le réel et l’imaginaire. Quadrillant tout l’espace de la galerie, ces étais transcendent le statut du tableau : ce qui est peinture devient presque sculpture, ce qui est sujet redevient volume.
En déambulant de tableau en tableau, le spectateur recrée un parcours à l’image de ce Grand Tour, découvrant une mosaïque de scènes urbaines où chaque peinture devient un fragment d’un ensemble plus vaste, comme la ville elle-même. Dans cette errance, c’est notre propre solitude que l’on croise. Jouer le jeu du Grand Tour, c’est accepter l’idée de se perdre, et de chercher dans ces architectures un fragment de soi-même.
Un texte en étroite collaboration avec Servane Martin, Marlène Simonessa et Charlotte Lourme
Nicolas Boulben vit et travaille à Paris. Originaire de Lorient en Bretagne, il arrive à Paris pour suivre des études à l'ENSAAMA, puis à l'école Boulle, où il se forme à l'architecture. Après une résidence au Mobilier National, il rejoint l’agence MBL Architectes, où il acquiert une expérience variée, allant de la scénographie à la conception d'objets, jusqu’aux concours d’architecture. C’est là qu’il développe une sensibilité particulière pour la matérialité et la représentation des espaces.
Parallèlement à sa carrière, Nicolas continue de peindre et de dessiner, s’inspirant des moments du quotidien et de l’incongruité dans les espaces urbains. Ses œuvres se concentrent sur des scènes vides de présence humaine, mais profondément ancrées dans le vivant et l’émotion. Il commence par le monotype, capturant des scènes intérieures chargées de sens et de souvenirs – de la chambre au bouquet de fleurs en passant par le tube de dentifrice – avant d’étendre sa pratique à la peinture, en s’inspirant de la fenêtre comme cadre privilégié du banal où l’architecture et la nature s’entrelacent, tendant jusqu'à l'abstraction, dans des compositions figuratives.
Depuis, dans sa peinture, Nicolas cherche à superposer les couches avec soin, cherchant à préserver la spontanéité du premier geste et la trace laissée par le pinceau.
En décembre 2023, il expose à Montreuil un tableau intitulé Panneau solaire n°1 et remporte un prix d’entrée en collection.
Du 16-03-24
au 19-05-24
À peine visible, enfouie sous les bibelots, la cheminée est un sujet récurrent de la série des intérieurs, figés par l’objectif d’Eugène Atget au tournant du XXème siècle. Ainsi, le manteau de cheminée est l’incarnation magnifiée du confort permis par la mécanique des conduits de l’immeuble haussmannien et la délimitation nécessaire de l’âtre, du foyer : l’intimité de l’appartement.
Si les systèmes de chauffage ont évolué de manière à rendre les cheminées obsolètes, elles demeurent souvent garantes du cachet haussmanien – et donc de la valeur du bien sur le marché. Toujours eu égard à ce marché, il n’est pas rare qu’elles soient déposées avec leurs conduits pour « récupérer » entre 0,5 et 1m2 de surface au sol. Ces transformations fréquentes alimentent un marché florissant de l’occasion qui reflète la récurrence des modèles et des dimensions de ces éléments prêt-à-poser. Les marbriers du XIXème ont inondé la France de ces habillages en kit par wagons entiers, uniformisant les catalogues d’une série limitée de modèles-types, synthèses utilitaires de styles historiques – dont celui « à modillons » –.
Le statut ambivalent de ces ornements standardisés – archétype architectural ou produit de décoration, figure indispensable du paysage domestique ou antiquité encombrante – est inévitablement débattu lors de projets de rénovations d’intérieurs. Quelle position adopter en tant qu’architectes, confrontés à ces situations ? Quelle est la valeur de cette interface ornementée finalement dénuée de toute fonction lorsque les conduits sont condamnés ? Quelle place donner aux nombreuses pièces déposées ?
Parmi ces parements de roches en feuilles se distinguent les consoles et modillons, plus ouvragés et massifs pour assurer leur fonction de support en saillie.
Le caractère générique des fragments collectés nous permet de les décliner en une série de prototypes d’assemblages tridimensionnels qui investissent temporairement l’espace domestique de la galerie : la roche réduite à un motif ornemental est ici utilisée pour sa capacité structurelle, la forme contournée devient pièce de charpente et s’abstrait de son orientation d’origine.
Biographie :
Amor Immeuble est né de la rencontre d’architectes intéressés par un large champ de travail, de la recherche sur la matière de l’architecture à l’expérimentation située, de la scénographie à la construction.
Depuis 2020 Amor Immeuble explore le potentiel d’éléments de construction mis au jour à travers une variété de territoires. Cette démarche a été mise en œuvre lors de plusieurs projets et résidences. De mai à juillet 2022, une résidence au Centre international d’art et du paysage de Vassivière lui a donné l’occasion d’explorer l’histoire constructive du bâtiment d’Aldo Rossi et Xavier Fabre. En octobre 2022, l’invitation de la DRAC Franche-Comté a permis de mener un travail sur une ancienne gravière dans le Val de Saône. En avril 2023, à l’occasion de la Design Week de Milan, Amor Immeuble a été invité par le studio (ab)Normal à présenter un projet de recherche sur la pierre bleue du Hainaut lors de l’exposition collective Europelago. En décembre 2023, son projet de recherche sur le sol de la ville, « Pavés dormants », en collaboration avec la designer Anna Saint Pierre, est lauréat de l’appel à projets Faire Paris proposé par le pavillon de l’Arsenal.